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  Culture  

Manga et Bandes Dessinées

Sélection de manga et Bande Dessinées sur le Japon et les arts martiaux.

Imprégnez-vous !

Lone wolf and cub

par Kazuo Koike et Goseki Kojima

Manga culte, qui a inspiré la célèbre série de films, Baby Cart et la nouvelle serie Disney « the Mandalorian ».  Un ronin, ex-exécuteur (kogi kaishakunin) en titre du shogun et victime d’une trahison, parcourt le pays en compagnie de son très jeune fils, pourchassé par ses ennemis. La vengeance sera sa motivation première, tout en exerçant la profession de tueur à gages. Le dessin est très beau, la scénographie quasi cinématographique donne à la fois un dynamisme et un style bien particulier. La personnalité du héros, de son fils et surtout la relation entre ces deux personnages est pour moi l’élément le plus intéressant de cette série. Nous apprécions également de (re)découvrir le Japon du XVIIème siècle, par l’intermédiaire des aventures du père et/ou du fils. En effet, les différents tomes, s’ils suivent l’histoire principale, comportent de très nombreux épisodes annexes, où les auteurs nous font voyager au cœur du Japon médiéval. Nous serons donc confrontés à divers us et coutumes, mais aussi à une  variété impressionnante de protagonistes, issus de différentes classes et abordés par les auteurs de manière originale.

Samouraï deeper Kyo

par Akimine Kamijô

L’histoire débute à la bataille de Sekigahara, bataille déterminante pour l’unification du Japon médiéval... Un seul homme, Kyo, se dressa parmi les milliers de cadavres de soldats ce qui lui valut le surnom de « Kyo aux yeux de démons, l’assassin aux mille victimes ». 4 ans plus tard, Kyôshirô Mibu est pharmacien ambulant et croise la route d’une chasseuse de prime. Yuya ne tarde pas à découvrir que Kyôshirô et Kyô sont en réalité une seule et même personne. En effet, il s’avère que l’esprit de Kyô aux yeux de démon sommeille dans le corps de Kyôshirô et ne se réveille que dans les moments où le danger se présente.   

Kyôshirô recherche une personne qui serait capable de mettre fin aux apparitions de Kyô, quant à Yuya, elle, recherche l’homme qui serait responsable de la mort de son frère. Les deux héros commencent à faire route ensemble à travers le Japon et rencontrent des personnes détenant des éléments de réponse à leurs questions respectives...

L'habitant de l'infini

par Samura Hiroaki

Manji est un ronin avec une particularité : il est immortel. Pour les cent innocents qu’il a tués, mille scélérats devront périr pour que la malédiction de l’immortalité se lève. C’est alors qu’il rencontre une jeune fille qui désire se venger d’une nouvelle école, Ittôryu, qui a massacré sa famille.        
Deux choses viennent à l’esprit suite à une première lecture : le style graphique est très particulier et la violence omniprésente. Les dessins sont réalisés entièrement à l’encre de chine, ce qui donne à la fois des détails très précis mais également un aspect un peu fouillis, brouillon. Le héros terminant la plupart de ses combats avec moultes blessures (quelquefois handicapantes), il est certain que les affrontements peuvent être qualifiés d’incisifs.
Malgré le don du personnage principal, on est très éloigné du super héros. Manji est un être sale, égoïste, impulsif, couturé de cicatrices, ce qui vient renforcer l’attrait de ce manga.
L’action prend place en 1770, et si l’on reconnaît aisément certaines références propres à l’époque Edo, l’auteur s’est permis d’insérer divers éléments que l’on peut qualifier d’anachroniques, notamment dans l’apparence, le look de plusieurs personnages.   

Kaze no Sho

par Taniguchi Jitô et Furuyama Kan

Kaze No Sho ou le livre du vent nous fait suivre l’affrontement de deux factions pour la possession d’un livre contenant des secrets à même de faire trembler le shogounat. Ainsi la famille Yagyu, dont l’un de ses plus illustres représentants, Jubeï, est chargé de récupérer le document, tandis que Yashamaro au service de l’empereur retiré (Gomino) le vole dès le début de l’histoire.
Passionnant ! L’histoire est remarquablement bien écrite, très simple sur le fond, mais beaucoup plus riche au fur et à mesure. Le traitement qu’en fait Taniguchi s’y accorde merveilleusement bien, avec un style sobre, réaliste et très précis.
On plonge dans un univers fait de complots, d’honneur, de techniques martiales, de factions secrètes, mêlé de personnage historiques… que du plaisir.

Satsuma, l'honneur des samouraïs

par Hiroshi Hirata

Nous suivons le rude destin des samouraïs du fief de Satsuma, venus effectuer d’importants travaux dans une autre province, en 1753.    
Des samouraïs comme ouvriers ? Oui, c’est cet événement particulier, bien réel, qui va servir de toile de fond à de multiples séries historiques qui présentent l’intérêt de nous livrer une vision assez humaine des samouraïs, où les aspects les plus sombres ne sont ni oubliés ni caricaturés. Le trait est excellent, et le réalisme omniprésent, ce qui en fait une œuvre assez crue.
Ce n’est pas le manga le plus facile à lire, de nombreuses références portant sur des coutumes, des techniques ou des faits historiques sont relatés tout au long de la série. Mais pour qui désire s’intéresser de près à un point particulier de l’histoire du japon, c’est un vrai régal.    

Evil Heart

par Tomo Taketomi

Umeo est un garçon turbulent et bagarreur depuis que sa mère est en prison. Il a déjà eu des soucis à l’école primaire, et se fait remarquer dès la cérémonie de rentrée des classes au collège. En ouvrant la porte du gymnase, il va tomber sur un cours d’aïkido qui va transformer sa vie.   
Evil heart est un manga dynamique, au graphisme très réaliste sur les techniques d’aïkido et dont la morale suit parfaitement les préceptes de cet art martial. Il plaira aussi bien aux enfants de moins de 10 ans qu’aux ados.   

Le moine fou

par Vink

Le « Moine Fou » par Vink nous fait suivre les tribulations dans la Chine ancienne, d’une jeune fille appelée He Pao. Elle va découvrir par hasard un art martial créé par un moine ; cet art est si ultime que sa connaissance rend fou. He Pao va donc, au cours des 10 albums de ses aventures, devoir lutter à la fois contre sa folie grandissante et contre tous ceux qui veulent son secret.                  
Le dessin/peinture est splendide et met en valeur de nombreuses scènes de combat très réalistes.    

A noter qu’il existe une suite de 5 albums, qui s’intitule « Les voyages de He Pao » peut-être encore plus belle...   

Kajo : la corde fleurie

par Hideki Mori et Kazuo Koike

L’action se déroule dans le japon de 1785. Hanatarô, un ancien sumo, vit dans les bas-quartiers d’Edo, et a complètement perdu goût à la vie depuis que le titre suprême de Yokozuna lui a échappé quelques années auparavant, après que sa maîtresse l’a drogué, de peur de le perdre avec la notoriété que ce statut engendrerait. Quand sa jeune voisine tue son beau-père qui tente de la violer, Hanatarô se présente aux autorités comme étant l’assassin. Mais Heizô Hasegawa, le chef de la brigade, reconnaît en lui l’ancien sumo et il va  tenter de lui redonner goût à la vie, plutôt que de laisser un innocent se faire exécuter. Il faut dire que Hasegawa est un adepte de « la corde fleurie », ce lien invisible qui enchaîne les hommes à l’existence en leur faisant accepter la vérité quelle qu’elle soit.    
Au-delà du lien d’amitié très fort dépeint dans ce manga, c’est toute l’ambiance de l’époque qui nous subjugue.

Kenshin le vagabond

par Nobuhiro Watsuki

L’histoire nous présente un héros au passé d’assassin qui s’est juré de ne plus ôter la vie. Doté de talents martiaux exceptionnels et héritier d’une école de kenjutsu terrifiante, il combattra des adversaires de plus en plus forts, à la recherche d’une certaine sérénité. Si le manga se destine plus à des adolescents, par l’ambiance plutôt légère, les nombreux traits d’humour et l’aspect fantaisiste des combats, le scénario n’est pas dénué d’intérêt. De plus l’action se situe au début de l’ère Meiji (1868-1912), époque relativement peu traitée, et le personnage ayant eu de surcroît un rôle déterminant dans les évènements de cette période charnière, cela constitue un choix intéressant.
On peut regretter la surenchère au niveau du défilé d’ennemis toujours plus puissants, alors que le héros semble au bord de la défaite à de nombreuses reprises. Dans l’ensemble, j’apprécie cette série dont il se dégage une fraîcheur indéniable et où l’on perçoit un réel intérêt (ainsi qu’une solide documentation de l’auteur pour cette période.

Le sommet des dieux

par Jiro Taniguchi et Baku Yumemakura

8 juin 1924. Deux alpinistes de renom, George Mallory et Andrew Irvine, tentent la première montée de l’Everest. Personne ne les reverra jamais. Ont-ils réussi leur ascension, sont-ils morts avant ? 1993. Un photographe alpiniste pense avoir retrouvé l’appareil photo de George Mallory mais se le fait voler. Pour percer ces mystères il va découvrir un milieu sportif où le mental des grimpeurs est en réalité l’élément le plus important pour la réussite.                   Cette aventure nous fait nous pénétrer dans un monde à part où cohabitent la dure loi de la montagne et la folle passion des hommes. Entre poésie, action et suspense, ce manga nous emmène très loin au coeur de l’Himalaya. Tenu en haleine, touché par la sensibilité palpable, le bonheur et la douleur des héros, on voudrait que ce manga ne se termine pas !     
Cette magnifique série en cinq tomes a valu à Jirô Taniguchi de recevoir en 2001, le prix de la meilleure œuvre manga lors du Festival des Arts et Médias organisés par le ministère de la culture du Japon et en 2005 le prix du meilleur dessin au festival d’Angoulême.

Kogaratsu

par Boss et Michetz

Excellente série sur l’ère Edo (XVIIème siècle) où nous suivons le parcours d’un rōnin, un guerrier sans maître, à la recherche de son honneur. Les dessins sont excellents et se prêtent aussi bien au dynamisme des scènes d’action qu’aux moments plus descriptifs tels que les paysages ou les villes de l’époque. Cette BD se veut plutôt réaliste et y parvient, avec de multiples détails forts appréciables sur la société japonaise de cette période.         

Elle explore les grands thèmes classiques de cette époque : duels, classes sociales, espionnage, enquêtes, au travers de personnages tout aussi iconiques que les yamabushi, rōnin, shinobi, geisha etc. Mais elle ne tombe jamais dans la facilité, et l’ambiance est toujours particulièrement soignée. Un classique.   

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Le vent des dieux

par P. Cothias et P. Adamov

Cette longue série se déroule à l’époque Kamakura (1185-1333), période qui voit deux expéditions navales mongoles tenter d’envahir le Japon. L’histoire nous fait suivre le destin d’un samouraï, Tchen Qin, amené à participer de près ou de loin à plusieurs évènements historiques, au Japon, puis dans d’autres parties de l’Asie.    
On peut saluer l’originalité du ton employé, propre à l’auteur (Cothias) et du choix de la période historique.
Il me semble important de préciser que si la première partie de la série se déroule sur l’archipel nippon, la seconde se situe en Chine puis dans d’autres contrées extrême-orientales. Les thèmes abordés évoluent donc au fil de l’histoire.   

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Vagabond

par Inoue Takehiko

L’auteur nous raconte l’histoire du célèbre ronin Miyamoto Musashi. Nous suivons ainsi la jeunesse d’un homme impétueux, désireux de devenir samouraï.    
Ici, l’oeuvre s‘écarte de manière significative de la version des romans d’Eiji Yoshikawa « la pierre et le sabre » et « la parfaite lumière », ce qui constitue à la fois la principale critique que l’on peut lui adresser et l’un de ses atouts indéniable. Ce manga va privilégier certains aspects,
certains personnages (on perçoit par exemple un vif intérêt de la part de Inoue Takehiko pour le plus redoutable adversaire du héros, Sasaki Kojiro en lui consacrant 4 tomes).                   
Le style est remarquable, les combats spectaculaires et les personnages pittoresques, l’auteur ayant pris quelques libertés avec certains personnages, il est intéressant de voir leur représentation. Néanmoins il convient d’aborder ce manga comme UNE vision de ce personnage historique et non pas comme une adaptation dessinée des romans, cette dernière attitude ayant créé chez moi un « rejet » assez fort de ce manga au début, manga dont je suis aujourd’hui un lecteur assidu.   

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